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Fribourg. Quartier de la Neuve-Ville.

C’est en 1838 que F.-F. d’Andiran, artiste multi-talentueux établi à Lausanne, publie "Suisse et Savoie. Vues Pittoresques". Sur les 25 illustrations de cet album de haut vol, pas moins de 8 dépeignent Fribourg et son paysage urbain si varié. Très impressionné par la Neuveville, d’Andiran en tire un saisissant ‘portrait de quartier’, entre romantisme et critique sociale.

Transcendant la joliesse de son style, d’Andiran porte un regard empathique envers ce quartier populaire. Il exacerbe le contraste entre la ville haute, dominante, élégante mais distante, et la ville basse, pauvre, pittoresque et si romanesque malgré son délabrement. L’enchevêtrement des architectures chaotiques est restitué avec brio. Les façades des arrière-cours misérables prennent ainsi le pas sur l’éminent Hôtel cantonal et la tour de Saint-Nicolas, diluée dans les nuages. Pour gagner cette perspective, l’artiste s’était rendu sur les fortifications médiévales qui longeaient la Sarine.

D' Andiran, Frédéric-François

Reconnaissances de bourgeoisie 1

Registre contenant les reconnaissances bourgeoisiales de 1813 à 1827. Contient également des copies d'ordonnances de 1812 et 1813 par rapport à la bourgeoisie et un index.

Vue de Fribourg depuis la maison Vicarino

C’est depuis une des terrasses de la maison Vicarino à la rue des Alpes, où il réside dès 1884, que Reichlen peint cette vue de Fribourg. Dans la sensibilité du pleinairisme, il choisit l’instant évanescent d’un soir d’été à l’approche de l’orage – l’horloge de l’Hôtel de Ville nous indique qu’il est 18h25 (19h25 heure d’été !). Le traitement harmonise la précision du dessin et la quête lumineuse afin d’exalter la beauté de Fribourg. Tandis que les esplanades du premier plan et le quartier de la Neuveville s’estompent déjà dans la pénombre vaporeuse, le Bourg et l’Auge sont encore baignés d’une fine lumière dorée. L’implantation de la cité dans son écrin naturel et la poétique du ciel témoignent du talent de paysagiste de Reichlen. Dans cette composition, il assimile la modernité impressionniste à une narration romantique grâce à l’insertion de détails intimistes, tels les pots de fleurs et le chat curieux. Il met aussi en exergue une perspective emblématique puisque les représentations de Fribourg depuis la terrasse de la maison Vicarino deviendront un classique chez Reichlen. A relever que plusieurs de ces vues sont présentes dans les collections publiques : Musée d’art et d’histoire Fribourg (vers 1903-1904), Banque cantonale de Fribourg (1905) Bourgeoisie de Fribourg (version avec le chantier de la route des Alpes, vers 1906-1907).

Comme en témoignent l’abouti de la composition, les dimensions importantes ainsi que le contexte de réalisation, ce tableau constitue une ‘création de prestige’ dans l’œuvre de Joseph Reichlen (1846-1913). Peint en 1889 au cours de l’été, il est présenté en automne à Bâle à l’exposition Turnus (6 octobre – 3 novembre 1889) organisée par la Société suisse des beaux-arts. Dans le catalogue, l’œuvre est mentionnée sous le numéro 114 avec le titre Ansicht von Freiburg, et elle est proposée à la vente au prix de 750.- francs – somme assez conséquente pour l’époque.

Reichlen, Joseph

Incendie de la droguerie Lapp [pharmacie, Fribourg, rue Saint-Nicolas]

Résident à la Grand-Rue, François Bonnet a personnellement assisté à l’incendie et, très probablement, a lu l'abondante presse de l'époque. Il restitue une scène frontale, fascinante par son immédiateté et par l'intensité du clair-obscur. (capacité à "tracer en un clin d'oeil" les esquisses; cf. R. P. Berthier, "Nécrologies: M. François Bonnet", in Nouvelles Etrennes fribourgeoises, 1895, p. 141-145.).
Adoptant le principe de la simultanéité des actions, l’artiste met en scène les moments forts. A gauche et au premier plan, «les pompes sont arrivées, les chaînes s’organisent, les échelles se dressent pour attaquer l’incendie qui vient d’atteindre la maison de Monsieur Gœldlin. Les jets d’eau sont dirigés contre la toiture de ce bâtiment, qui est en feu. » (Le Confédéré, 19 novembre 1871, p. 3)
A droite, c’est l’acte spectaculaire du triple sauvetage qui est habilement présenté : deux enfants de la famille Weissenbach sont sauvés in extremis grâce au sang-froid et au courage de leur domestique Anna Albietz et à l’assistance d’un vaillant pompier, porte-sacs à la Halle aux grains, Alphonse Jungo.
Fin appréciateur de l’architecture de Fribourg, Bonnet restitue, dans le chaos des flammes, la configuration des élégantes demeures patriciennes : au centre le bâtiment abritant, au rez-de-chaussée, la droguerie Lapp et, au second étage, la demeure des Weissenbach; à gauche, la maison Gœldlin presque entièrement dévastée par les flammes; à droite l’habitation des Gottrau d’où s’organisent les secours improvisés.

Bonnet, François

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