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Vue du bas du Stalden à Fribourg, montrant la terrasse du Plätzli

Œuvre particulièrement séduisante, isolant le bas du Stalden, où Curty habitait. Comme l’écrivit Michel Terrapon, ces maisons agglutinées ont vraiment « l’allure de nids d’aigle agrippés à plus de trente mètres au-dessus de la rivière ». C’est dans ces demeures vertigineuses qu’ont vécu – si l’on ose cet anachronisme – l’actrice Magali Noël et Gérard Bourgarel, fondateur de Pro Fribourg.

Curty, Joseph-Emanuel

Fauteuil du Syndic, estampillé aux armoiries de la Ville de Fribourg

Fauteuil Louis XV à dossier plat, de forme violonée, en noyer sculpté et mouluré.
Il s'agrémente de sculptures de fleurs sur les traverses supérieures et inférieures ainsi qu'au sommet des pieds.
Les accotoirs présentent un joli mouvement et sont également sculptés de moulurations.
Ce fauteuil repose sur un piétement galbé terminé par des pieds ornés de feuilles d'acanthe.
La garniture de velours ciselé jaune or est à roses stylisées, en prolongation du décor sculpté.

Producteur non identifié

Le Jacquemard ou la Tour des prisons, à Fribourg en Suisse

Fait partie de l'album: Promenades pittoresques dans la ville de Fribourg et ses environs.
10 heures 20 passées à l’horloge de la tour. Par une belle matinée, le haut de la rue de Lausanne est en effervescence. Une femme du peuple propose un mets fumant. Les maréchaux-ferrants sont occupés à ferrer. Quelques promeneuses échangent des salutations galantes. Aux occupations humaines font écho celles d’un monde animalier drolatique et typé. Cette balade urbaine nous conduit vers 1830 à la porte de Jaquemart : réputée pour son cadran animé, elle abritait aussi les prisons.

De Fégely, Philippe

Fribourg. Quartier de la Neuve-Ville.

C’est en 1838 que F.-F. d’Andiran, artiste multi-talentueux établi à Lausanne, publie "Suisse et Savoie. Vues Pittoresques". Sur les 25 illustrations de cet album de haut vol, pas moins de 8 dépeignent Fribourg et son paysage urbain si varié. Très impressionné par la Neuveville, d’Andiran en tire un saisissant ‘portrait de quartier’, entre romantisme et critique sociale.

Transcendant la joliesse de son style, d’Andiran porte un regard empathique envers ce quartier populaire. Il exacerbe le contraste entre la ville haute, dominante, élégante mais distante, et la ville basse, pauvre, pittoresque et si romanesque malgré son délabrement. L’enchevêtrement des architectures chaotiques est restitué avec brio. Les façades des arrière-cours misérables prennent ainsi le pas sur l’éminent Hôtel cantonal et la tour de Saint-Nicolas, diluée dans les nuages. Pour gagner cette perspective, l’artiste s’était rendu sur les fortifications médiévales qui longeaient la Sarine.

D' Andiran, Frédéric-François

Pompe d'incendie à bras, refoulante

Cette pompe fait partie des trois petites pompes refoulantes construites en 1839-40 par Christian Schenk pour la Ville de Fribourg. Son prix d'achat était de 540 frs. Nous ignorons actuellement dans quel dépôt/secteur elle était entreposée, ainsi qu'à quelle période elle a été éventuellement revendue, puis mise hors service. Les Pompiers de la Ville de Fribourg l'ont rachetée en 2013 à feu Jean-Marie Berset. Depuis, elle est exposée au Galetas à Fribourg.

En parallèle à la construction des pompes, Christian Schenk publie en 1841 (l'Imprimerie Schmid, Fribourg) un fascicule dans lequel il décrit d'une part l'entretien des pompes à incendies, d'autre part leur manipulation durant l'intervention. Ce mode d'emploi lui donne également l'occasion de recommander les pompes issues de son ateliers alors installé "au Gottéron, N° 229, à Fribourg en Suisse". Argumentant en faveur des "pompes foulantes ordinaires", il met en exergue la simplicité d'utilisation de ces dernières, leur robustesse et leur prix avantageux par rapport aux pompes aspirantes dont le mécanisme et l'entretien sont "compliqués".

Schenk, Christian

Grégoire Girard

Adoptant la formule classique du mi-corps, Jean-Baptiste Bonjour nous livre un portrait où l'expressivité physionomique s'allie à l'aura du penseur et du pédagogue éminent qu'était le Père Grégoire Girard, alors âgé de 78 ans. Vêtu de la bure noire des frères conventuels, arborant la calotte, Grégoire Girard émerge d'un fond sombre. Par contraste, son visage auréolé de cheveux blancs et ses mains encadrant le cordon [cingulum] sont mis en lumière, restituant le caractère vif mais retenu du personnage. Le statut d'érudit de Grégoire Girard et ses accomplissements en matière de pédagogie sont signifiés par les attributs habilement mis en scène en marge de la composition. En effet, le bras droit repose sur le livre emblématique intitulé "Sur l'enseignement de la langue maternelle, 1843, Paris". Sous la publication, disposés dans un désordre étudié, sont lisibles quelques passages symboliques. Cette nature morte d'érudition s'accompagne de la lettre de nomination de l'ordre royal de la Légion d'honneur ainsi que de la croix, presque cachée, surtout visible par son ruban rouge. La main gauche tient un objet en cuir, peut-être une tabatière. Ce portrait, à la fois représentatif et intimiste, correspond bien à la personnalité modeste et réflexive du Père Grégoire Girard, tandis que le portrait réalisé par Bonjour en 1850, l'année du décès, met l'accent sur le prestige avec l'évocation de sa bibliothèque riche de nombreux et rares volumes.

Bonjour, Jean-Baptiste

Fribourg. Vue prise au-dessus du pont du Gottéron - illustration tirée de la Suisse à vol d'oiseau [panorama, paysage urbain]

Comme l'indique le titre d'origine, Alfred Guesdon saisit Fribourg depuis un point de vue situé au-dessus du pont du Gottéron, mais toutefois surélevé comme le suggère l'amplitude de sa vision. Sa composition restitute le panorama de la cité des Zaehringen dans son environnement naturel, mais aussi d'infimes silhouettes animant les places et les voies de circulation. La rhétorique est rehaussée par la luminosité dorée qui enveloppe la cité et le fin clair-obscur du premier plan.
Par rapport à l'édition de 1859, la parution successive, entre 1862 et 1864, note l'arrivée du chemin de fer. En immersion dans le paysage, à l’arrière-plan droit, un train circule à pleine vapeur sur le viaduc de Grandfey flambant neuf. Cet élément, microscopique à échelle compositionnelle, est déclencheur du visage moderne de Fribourg.
Alfred Guesdon dessine la présente vue de Fribourg dans les années 1850. A la fois éblouissante et précise, l’image connaît un certain succès éditorial. En 1859, elle est publiée à Paris par l’éditeur Hauser dans La Suisse à vol d’oiseau, prestigieux recueil dédié aux villes suisses. On retrouve la composition actualisée dans l’édition parue de 1862 à 1864 chez Dusacq. En effet, à peine visible, pourtant cruciale pour le développement de Fribourg, l’arrivée du chemin de fer est signalée par la silhouette d’un train circulant à pleine vapeur sur le viaduc de Grandfey.

La lithographie a été exposée à la Maison de Ville en novembre 2020 dans le cadre du "Retour vers le Futur" avec son pendant photographique réalisé avec un drone par Valentine Brodard.

Guesdon, Alfred

Incendie de la droguerie Lapp [pharmacie, Fribourg, rue Saint-Nicolas]

Résident à la Grand-Rue, François Bonnet a personnellement assisté à l’incendie et, très probablement, a lu l'abondante presse de l'époque. Il restitue une scène frontale, fascinante par son immédiateté et par l'intensité du clair-obscur. (capacité à "tracer en un clin d'oeil" les esquisses; cf. R. P. Berthier, "Nécrologies: M. François Bonnet", in Nouvelles Etrennes fribourgeoises, 1895, p. 141-145.).
Adoptant le principe de la simultanéité des actions, l’artiste met en scène les moments forts. A gauche et au premier plan, «les pompes sont arrivées, les chaînes s’organisent, les échelles se dressent pour attaquer l’incendie qui vient d’atteindre la maison de Monsieur Gœldlin. Les jets d’eau sont dirigés contre la toiture de ce bâtiment, qui est en feu. » (Le Confédéré, 19 novembre 1871, p. 3)
A droite, c’est l’acte spectaculaire du triple sauvetage qui est habilement présenté : deux enfants de la famille Weissenbach sont sauvés in extremis grâce au sang-froid et au courage de leur domestique Anna Albietz et à l’assistance d’un vaillant pompier, porte-sacs à la Halle aux grains, Alphonse Jungo.
Fin appréciateur de l’architecture de Fribourg, Bonnet restitue, dans le chaos des flammes, la configuration des élégantes demeures patriciennes : au centre le bâtiment abritant, au rez-de-chaussée, la droguerie Lapp et, au second étage, la demeure des Weissenbach; à gauche, la maison Gœldlin presque entièrement dévastée par les flammes; à droite l’habitation des Gottrau d’où s’organisent les secours improvisés.

Bonnet, François

Vue de Fribourg depuis la maison Vicarino

C’est depuis une des terrasses de la maison Vicarino à la rue des Alpes, où il réside dès 1884, que Reichlen peint cette vue de Fribourg. Dans la sensibilité du pleinairisme, il choisit l’instant évanescent d’un soir d’été à l’approche de l’orage – l’horloge de l’Hôtel de Ville nous indique qu’il est 18h25 (19h25 heure d’été !). Le traitement harmonise la précision du dessin et la quête lumineuse afin d’exalter la beauté de Fribourg. Tandis que les esplanades du premier plan et le quartier de la Neuveville s’estompent déjà dans la pénombre vaporeuse, le Bourg et l’Auge sont encore baignés d’une fine lumière dorée. L’implantation de la cité dans son écrin naturel et la poétique du ciel témoignent du talent de paysagiste de Reichlen. Dans cette composition, il assimile la modernité impressionniste à une narration romantique grâce à l’insertion de détails intimistes, tels les pots de fleurs et le chat curieux. Il met aussi en exergue une perspective emblématique puisque les représentations de Fribourg depuis la terrasse de la maison Vicarino deviendront un classique chez Reichlen. A relever que plusieurs de ces vues sont présentes dans les collections publiques : Musée d’art et d’histoire Fribourg (vers 1903-1904), Banque cantonale de Fribourg (1905) Bourgeoisie de Fribourg (version avec le chantier de la route des Alpes, vers 1906-1907).

Comme en témoignent l’abouti de la composition, les dimensions importantes ainsi que le contexte de réalisation, ce tableau constitue une ‘création de prestige’ dans l’œuvre de Joseph Reichlen (1846-1913). Peint en 1889 au cours de l’été, il est présenté en automne à Bâle à l’exposition Turnus (6 octobre – 3 novembre 1889) organisée par la Société suisse des beaux-arts. Dans le catalogue, l’œuvre est mentionnée sous le numéro 114 avec le titre Ansicht von Freiburg, et elle est proposée à la vente au prix de 750.- francs – somme assez conséquente pour l’époque.

Reichlen, Joseph

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