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Description archivistique
Pièce Avec objets numériques
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Grégoire Girard

Adoptant la formule classique du mi-corps, Jean-Baptiste Bonjour nous livre un portrait où l'expressivité physionomique s'allie à l'aura du penseur et du pédagogue éminent qu'était le Père Grégoire Girard, alors âgé de 78 ans. Vêtu de la bure noire des frères conventuels, arborant la calotte, Grégoire Girard émerge d'un fond sombre. Par contraste, son visage auréolé de cheveux blancs et ses mains encadrant le cordon [cingulum] sont mis en lumière, restituant le caractère vif mais retenu du personnage. Le statut d'érudit de Grégoire Girard et ses accomplissements en matière de pédagogie sont signifiés par les attributs habilement mis en scène en marge de la composition. En effet, le bras droit repose sur le livre emblématique intitulé "Sur l'enseignement de la langue maternelle, 1843, Paris". Sous la publication, disposés dans un désordre étudié, sont lisibles quelques passages symboliques. Cette nature morte d'érudition s'accompagne de la lettre de nomination de l'ordre royal de la Légion d'honneur ainsi que de la croix, presque cachée, surtout visible par son ruban rouge. La main gauche tient un objet en cuir, peut-être une tabatière. Ce portrait, à la fois représentatif et intimiste, correspond bien à la personnalité modeste et réflexive du Père Grégoire Girard, tandis que le portrait réalisé par Bonjour en 1850, l'année du décès, met l'accent sur le prestige avec l'évocation de sa bibliothèque riche de nombreux et rares volumes.

Bonjour, Jean-Baptiste

Jean-Auguste Cuony syndic de la Ville de Fribourg [photographie-portrait]

La première série de 12 photographies-portraits de syndics de Fribourg est réalisée aux débuts de la législature de 1911-1918. L'initiateur semble en être Ernest de Weck, syndic depuis 1903. Le projet voit le jour en parallèle aux travaux de rénovations qui sont alors entrepris à la Maison de Ville parmi lesquels notons: la nouvelle attribution des salles, l'installation d'un chauffage central etc. Les procès-verbaux du Conseil communal de 1911 ainsi que les copies-lettre de l'Edilité de 1911-12 permettent d'en reconstituer la genèse.
A la fin de l'année 1911, le Conseil communal est informé par l'Edilité que tous les portraits de syndics de la Ville de Fribourg depuis 1800 ont été retrouvés. Le but en est de faire une galerie de portraits pour décorer la salle du Conseil. La technique évoquée est une reproduction photographique d'après les originaux précités. Il s'avère également que E. de Weck souhaite que l'Edilité examine une alternative à la photographie, soit le système de reproduction au crayon pratiqué par Henri Robert (peintre, professeur de dessin au Technicum depuis 1905). Le résultat de cette demande n'est pas documenté. Quoi qu'il en soit, les portraits sont réalisés par l'atelier renommé des Lorson, à l'avenue de la Gare 33.
En mars 1912, les photographies sont achevées, et Léon Jungo informe Lorson du choix d'un passe-partout ovale. La réalisation des cadres est confiée au doreur-encadreur Ernest Ihringer-Brulhart, à la rue de Romont 7, tandis que le lettrage est effectué à atelier d'Héliographie, av. de Rome 11, par Louis Stucky. Le choix des cadres ovales à fronton à ruban détermine l'effet rétro de cette galerie et s'harmonise avec les fauteuils Louis XV de la salle du Conseil communal.
Une question intéressante reste ouverte: qui est l'auteur des recherches historiques et iconographiques qui ont été faites en 1911? En examinant la succession des syndics, il s'avère que celle-ci est incomplète, en particulier pour la période troublée de 1802-1803. (Les syndics manquants sont: Gaspard Lottas, Philippe-Nicolas de Gottrau). On peut aussi s'interroger sur la motivation d'Ernest de Weck. C'est probablement dans un esprit de continuité et de représentativité de la Ville de Fribourg qu'il stimule cette galerie d'ancêtres. Il convient aussi de relever l'amalgame entre la modernité que représente la photographie et l'adoption d'un "design rétro" pour le style.

Lorson & Fils

Fauteuil du Syndic, estampillé aux armoiries de la Ville de Fribourg

Fauteuil Louis XV à dossier plat, de forme violonée, en noyer sculpté et mouluré.
Il s'agrémente de sculptures de fleurs sur les traverses supérieures et inférieures ainsi qu'au sommet des pieds.
Les accotoirs présentent un joli mouvement et sont également sculptés de moulurations.
Ce fauteuil repose sur un piétement galbé terminé par des pieds ornés de feuilles d'acanthe.
La garniture de velours ciselé jaune or est à roses stylisées, en prolongation du décor sculpté.

Producteur non identifié

Fribourg. Quartier de la Neuve-Ville.

C’est en 1838 que F.-F. d’Andiran, artiste multi-talentueux établi à Lausanne, publie "Suisse et Savoie. Vues Pittoresques". Sur les 25 illustrations de cet album de haut vol, pas moins de 8 dépeignent Fribourg et son paysage urbain si varié. Très impressionné par la Neuveville, d’Andiran en tire un saisissant ‘portrait de quartier’, entre romantisme et critique sociale.

Transcendant la joliesse de son style, d’Andiran porte un regard empathique envers ce quartier populaire. Il exacerbe le contraste entre la ville haute, dominante, élégante mais distante, et la ville basse, pauvre, pittoresque et si romanesque malgré son délabrement. L’enchevêtrement des architectures chaotiques est restitué avec brio. Les façades des arrière-cours misérables prennent ainsi le pas sur l’éminent Hôtel cantonal et la tour de Saint-Nicolas, diluée dans les nuages. Pour gagner cette perspective, l’artiste s’était rendu sur les fortifications médiévales qui longeaient la Sarine.

D' Andiran, Frédéric-François

Le Jacquemard ou la Tour des prisons, à Fribourg en Suisse

Fait partie de l'album: Promenades pittoresques dans la ville de Fribourg et ses environs.
10 heures 20 passées à l’horloge de la tour. Par une belle matinée, le haut de la rue de Lausanne est en effervescence. Une femme du peuple propose un mets fumant. Les maréchaux-ferrants sont occupés à ferrer. Quelques promeneuses échangent des salutations galantes. Aux occupations humaines font écho celles d’un monde animalier drolatique et typé. Cette balade urbaine nous conduit vers 1830 à la porte de Jaquemart : réputée pour son cadran animé, elle abritait aussi les prisons.

De Fégely, Philippe

Fribourg. Vue prise au-dessus du pont du Gottéron - illustration tirée de la Suisse à vol d'oiseau [panorama, paysage urbain]

Comme l'indique le titre d'origine, Alfred Guesdon saisit Fribourg depuis un point de vue situé au-dessus du pont du Gottéron, mais toutefois surélevé comme le suggère l'amplitude de sa vision. Sa composition restitute le panorama de la cité des Zaehringen dans son environnement naturel, mais aussi d'infimes silhouettes animant les places et les voies de circulation. La rhétorique est rehaussée par la luminosité dorée qui enveloppe la cité et le fin clair-obscur du premier plan.
Par rapport à l'édition de 1859, la parution successive, entre 1862 et 1864, note l'arrivée du chemin de fer. En immersion dans le paysage, à l’arrière-plan droit, un train circule à pleine vapeur sur le viaduc de Grandfey flambant neuf. Cet élément, microscopique à échelle compositionnelle, est déclencheur du visage moderne de Fribourg.
Alfred Guesdon dessine la présente vue de Fribourg dans les années 1850. A la fois éblouissante et précise, l’image connaît un certain succès éditorial. En 1859, elle est publiée à Paris par l’éditeur Hauser dans La Suisse à vol d’oiseau, prestigieux recueil dédié aux villes suisses. On retrouve la composition actualisée dans l’édition parue de 1862 à 1864 chez Dusacq. En effet, à peine visible, pourtant cruciale pour le développement de Fribourg, l’arrivée du chemin de fer est signalée par la silhouette d’un train circulant à pleine vapeur sur le viaduc de Grandfey.

La lithographie a été exposée à la Maison de Ville en novembre 2020 dans le cadre du "Retour vers le Futur" avec son pendant photographique réalisé avec un drone par Valentine Brodard.

Guesdon, Alfred

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