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Notice d'autorité

Eigenmann, Chatton et Cie

  • CH
  • Collectivité
  • 1906-1960

"Eigenmann, Chatton et Cie" était un important magasin de comestibles ou maison de denrées coloniales situé à la rue du Tilleul. Fondé par le député Jean Kaeser (1832-1901), le magasin passa à son fils Arnold Kaeser (1853-1927) qui le remit en 1906/1907 à deux de ses employés, Guillaume Eigenmann (+1956) et Fernand Chatton (1878-1933). Suite au décès de de M. Chatton, M. Eigenmann s'associa avec un certain M. Keller.

Kaeser, Arnold

  • CH
  • Personne
  • 1853-1927

Fils aîné de Jean Kaeser (1832-1901), député au Grand-Conseil de 1866 à 1893, membre du Conseil d'administration de la Banque cantonale, originaire de Bösingen et reçu bourgeois de Fribourg le 21.05.1865. Arnold Kaeser entretint et développa la maison de commerce réputée, qui a été mise sur pied par son père. Après une longue série d'années il laissa en 1906 le magasin de commerce entre les mains de Eigenmann, Chatton et CIe, une entreprise prospère avec les saines traditions qui en avaient assuré le succès. Pendant un court espace de temps Arnold Kaeser fit partie de la commission de l'Orphelinat bourgeoisial dont Jean Kaeser était parmi les fondateurs et les premiers et importants bienfaiteurs. Arnold Kaeser était un des plus anciens membres du Cercle de l'Union et fit partie de sa commission pendant quelques années. Quartier-maître du Bataillon 16.

Ville de Fribourg - Conseil général

  • Collectivité
  • 1865-aujourd'hui

Constitué en 1865 en remplacement de l’Assemblée communale (réunissant uniquement les Bourgeois domiciliés dans la commune), le Conseil général de Fribourg, formé de 80 membres, est l’organe législatif de la Ville de Fribourg. Au cours de son histoire, ce parlement local a été le reflet de l’évolution politique de la commune de Fribourg et de l’actualité politique nationale.

Les racines de cette assemblée remontent aux Constitutions cantonales de 1848 et 1857. Ces deux textes fondamentaux de la législation fribourgeoise contiennent des dispositions concernant le droit d’élection et d’éligibilité. Alors que la Constitution radicale adoptée en 1848 garantit aux citoyens actifs qui sont bourgeois de la commune et aux Fribourgeois et aux Suisses citoyens actifs et domiciliés dans la commune (si réciprocité) le droit de voter à toutes « les assemblées de communes », la révision de la Constitution en 1857 enlève aux citoyens fribourgeois et suisses, actifs et domiciliés dans la commune, le droit de vote aux assemblées électorales.

Cette discrimination envers les citoyens non-bourgeois devient manifeste en 1863 lorsque le Conseil communal (l’exécutif de la ville de Fribourg) introduit un impôt communal pour rembourser les investissements dans l’onéreuse ligne de chemin de fer Lausanne-Berne. Un comité se réunit pour réclamer le droit d’éligibilité et d’élection à tous les contribuables de la ville de Fribourg. Leur position est très facile à comprendre : leur appui financier à la Ville de Fribourg doit mener à une plus grande participation à la vie politique de la commune. Au-delà de l’impôt, ce conflit reflète les tensions concernant les droits politiques des habitants non bourgeois dans la commune.

Les quatre premières élections au Conseil général de 1865 à 1879 ne suscitent pas un grand enthousiasme parmi l’électorat, peut-être en raison de l’impression que cette assemblée n’apportait pas de grands avantages aux habitants. Conscient de l’évolution socio-économique tant de la ville que du canton, le Conseil d’Etat amende la loi sur les communes qui rend le droit d’éligibilité moins restrictif pour les citoyens suisses porteurs d’un permis d’établissement.

De 1879 à 1906, le Conseil général traverse plusieurs changements de majorité entre les conservateurs « purs » d’un côté et l’alliance Bien-public (conservatrice-modérée) et radicale de l’autre côté. Cette dernière coalition entre régulièrement en conflit avec le gouvernement cantonal conservateur mené par Georges Python. Ces différentes factions s’affrontent également dans leurs différents journaux ou au sein de leurs différents cercles.

Les années 1910 sont le théâtre de deux bouleversements : l’entrée des socialistes au Conseil général et au Conseil communal et la première majorité claire des conservateurs au législatif et à l’exécutif. Ces derniers détiendront la majorité jusque dans les années 60. Les soldats ne pouvant pas voter, aucune élection n’a lieu au cours de la première guerre mondiale avant le renouvellement intégral et, pour la première fois, simultané du législatif et de l’exécutif de Fribourg. A cette même période les délibérations du Conseil général touchent des problématiques nationales. Par exemple, le syndicat des ouvriers de la Commune de Fribourg demande au Conseil général le paiement intégral du salaire durant le service militaire obligatoire (demande qui pourrait s’apparenter à des APG) ou une augmentation générale de salaire, deux revendications majeures de la grève générale de 1918 en Suisse. Le manque d’appui pour le mouvement gréviste national en 1918 est marqué par la protestation du groupe socialiste au Conseil général (adressée au gouvernement fédéral) contre l’autorisation accordée aux collaborateurs de l’Administration communale de participer à une manifestation contre la grève. En 1959, des femmes sont autorisées à siéger à la commission de l’orphelinat et à celle des écoles.

Au cours des décennies suivantes, l’hégémonie conservatrice s’érode, perdant de 1934 à 1966 13 sièges (50 à 37). Dans le même temps, le parti socialiste progresse au détriment du parti majoritaire, alors que les radicaux se stabilisent. En 1966, les conservateurs (PCCS) perdent définitivement la majorité absolue au Conseil général de la ville de Fribourg qu’ils détenaient depuis les années 10 en plus de la perte de la majorité au Grand conseil du canton de Fribourg.

Après 1966, le Conseil général connaît plusieurs évolutions et s’ouvre au pluralisme. En effet, les femmes obtiennent le droit de vote en 1971 (en même temps qu’au niveau national) et les droits populaires (démocratie directe, votations) sont introduits par la loi sur les communes de 1980 alors qu’à partir de 1986, les élections communales ont lieu tous les 5 ans. La loi de 1980 -entrée en application lors des élections de 1982- ancre la séparation des pouvoirs, puisque le Conseil général peut maintenant choisir son propre président à la place du syndic qui auparavant exerçait la fonction de président du Conseil général. Le parlement de la ville gagne également en autonomie et devient un pouvoir de contrôle de l’exécutif avec la création d’un bureau et de la commission financière. Dans le même temps de nouveaux acteurs (le PCS, les Verts ou l’UDC) entrent au Conseil général, où la gauche se renforce au détriment du PDC et gagne 13 mandats entre 1966 et 1978. Ralentie en 1982 et 1986 par une réaction bourgeoise, elle continue de progresser et gagne la majorité en 2001 et 2011. Aux élections de 2021, tout en se renforçant, la majorité de gauche suit une tendance observée partout en Suisse et connaît un rééquilibrage des forces au détriment des socialistes et en faveur des verts.

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